Poème dédié à la mémoire de Bienvenido IGLESIAS
A un rouge espagnol
Il avait dit
Quand tu partiras
Je ne veux pas savoir
S'ils me prennent, je ne parlerai pas
Dans la forêt, fume le charbon de bois
Parfois une branche craque
Elle trouble le silence
Il commence à faire froid
La solitude est lourde
Pour l'hôte des grands bois
La Castille est si loin
Dévastée par la muerte
Des hommes exténués,
Des combats de la nuit
Parviennent à son refuge
Ils partagent du pain et un mauvais café
Ils se taisent, le jour se lève enfin
Comme tous les jours du monde
C'est la guerre, et nulle place ici-bas
Pour le rouge espagnol
La forêt près de Saint-Jean de Bournay (Isère) |
Christine Filiod-Bres - juillet 2013
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire